L’assurance incapacité de travail peut être une solution pour les employeurs qui souhaitent investir dans le bien-être de leurs travailleurs et les soutenir dans leur réintégration. Elle assure également les travailleurs contre la perte de revenus. Une nécessité, étant donné que l’intervention de la mutuelle pour les travailleurs pendant la première année d’incapacité de travail est limitée à 60 % d’un salaire annuel plafonné. Cette assurance permet en outre d’accéder à des trajets de réintégration professionnelle, qui peuvent faire la différence pour que les travailleurs reprennent le travail plus rapidement.
Bien qu’il existe une législation relative aux trajets de réintégration des malades de longue durée, le gouvernement ne réagit pas assez vite. Les employeurs ne peuvent prendre l’initiative qu’à partir du quatrième mois d’absence du travail, alors que les études montrent qu’après trois à six mois d’absence, que la moitié des personnes reprennent spontanément le travail. Il est donc préférable d’intervenir plus tôt, par exemple à partir de la quatrième ou cinquième semaine d’absence. L’assurance incapacité de travail peut aider les employeurs à cet égard en offrant un accès de meilleure qualité et plus rapide aux trajets de réintégration et en soulageant les travailleurs.
Les employeurs se préoccupent de plus en plus du bien-être de leurs collaborateurs et, en cas d’absence prolongée, ils souhaitent les voir reprendre le travail dans de bonnes conditions. Mais les trajets de réintégration gagnent aussi, d’année en année, d’importance pour les employeurs qui veulent se différencier sur le marché du travail.
L’augmentation de l’emploi de ces trajets a plusieurs causes, notamment la pénurie sur le marché du travail et les réformes gouvernementales qui encouragent les employeurs à assumer la responsabilité de la réintégration des malades de longue durée. Une assurance incapacité de travail incluant un trajet de réintégration n’est donc plus un luxe, mais bien une nécessité pour les entreprises qui veulent se démarquer.
Lorsqu’un travailleur est absent du travail pendant une longue période, le trajet de réintégration se déroulera toujours de la même façon :
- un partenaire externe est chargé de prendre contact avec le travailleur et d’avoir un premier entretien avec lui ;
- durant cet entretien, la volonté du travailleur et sa motivation à entamer le trajet de réintégration seront évaluées ;
- la participation au trajet est toujours volontaire ;
- bien que nous ne disposions pas de chiffres exacts sur la fréquence à laquelle les travailleurs adhèrent à ce trajet de réintégration, la plupart d’entre eux sont prêts à l’entamer.
Le trajet de réintégration commence par une rencontre entre le travailleur en incapacité et un prestataire de services externe. Ce dernier examine la situation et le stade de l’incapacité de travail et détermine l’accompagnement nécessaire, par exemple un accompagnement psychologique, de la physiothérapie ou de la kinésithérapie.
Après une évaluation positive de l’entretien préliminaire, le trajet se poursuit :
- une phase exploratoire avec des entretiens d’accompagnement pour favoriser le retour au travail ;
- une phase de connexion au cours de laquelle le contact est établi avec l’employeur et le service de médecine du travail ;
- la création d’un contexte de travail adéquat et la compréhension par le supérieur hiérarchique des éventuelles sensibilités du travailleur pour favoriser la réussite du retour au travail.
Dans la réintégration, la confiance du travailleur est importante. Le parcours est une démarche volontaire, qui repose sur le consentement du travailleur. Les employeurs n’y sont pas associés dès le début, mais seulement à partir de la phase de connexion. Le processus peut ainsi être adapté aux besoins individuels du travailleur et être le plus efficace possible pour favoriser son retour au travail.
Quand nous regardons le groupe de personnes qui sont absentes du travail pendant de longues périodes, nous voyons que :
- la plupart de ces personnes ont entre 50 et 65 ans ;
- la plus forte augmentation dans l’incapacité de travail se situe toutefois dans le groupe des 29 à 39 ans ;
- l’épuisement professionnel et la dépression sont des causes de plus en plus fréquentes d’absence au travail.
Jusqu’à un quart des jeunes en incapacité de travail sont absents pour cause d’épuisement professionnel ou de dépression. Et c’est la raison pour laquelle l’accompagnement psychologique occupe une place de plus en plus importante dans les trajets de réintégration. Il est bien entendu également important dans le cas d’affections physiques telles que le cancer ou les maladies chroniques.
Les chiffres du marché montrent que 72 % reprennent le travail après un trajet de réintégration. Sans ces trajets, 50 % seulement des personnes reprennent spontanément le travail après 3 à 6 mois. Après la première année d’absence, ce pourcentage redescend à 20 %. Après deux ans, 10 % à peine reprennent le travail. Un trajet de réintégration a pour but d’encadrer efficacement le retour au travail des personnes et peut conduire à un travail adapté chez l’employeur ou même à un recyclage et à un reclassement externe.
Les programmes de réintégration sont essentiels pour les employeurs et les travailleurs sur un marché du travail compétitif. Ils aident non seulement à retenir les talents, mais ils contribuent également au bien-être général et à la productivité de la population active. Avec un nombre croissant de personnes souffrant d’épuisement professionnel et d’autres problèmes de santé mentale, il est plus important que jamais pour les employeurs de donner priorité aux efforts de réintégration et d’apporter leur plein soutien tout au long du processus.