Nos conseils pour une entreprise alimentaire assurée adéquatement: les risques de responsabilité

Les entreprises du secteur de l’alimentation sont bien conscientes des risques qu’elles doivent couvrir. Néanmoins, nos experts Charlotte De Bruyn et Koen Van Weert distinguent plusieurs pièges importants. Dans cette première partie, ils nous exposent les défis en matière de responsabilité.

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1. Préparez-vous à une possible contamination ou à un éventuel rappel

Une entreprise alimentaire fournit des produits destinés à la consommation humaine, ce qui induit un risque important en matière de responsabilité. Une police responsabilité classique couvre les dommages matériels, corporels et financiers qui surviennent après la consommation d’un produit alimentaire contaminé. Mais parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir, nous assistons à une augmentation du nombre de produits retirés préventivement des rayons. Les autorités veillent à la sécurité alimentaire, réalisent des contrôles et demandent de plus en plus souvent le rappel de produits. « En tant qu’entreprise alimentaire, vous pouvez intégrer deux garanties importantes dans votre police RC », explique Charlotte De Bruyn, Senior Broker chez Vanbreda Risk & Benefits. « Il s’agit des dommages purement financiers subis par des tiers ainsi que des dommages liés aux rappels. Les deux extensions couvrent les préjudices occasionnés aux tiers. Une assurance rappel couvre les frais de notification, de retrait, de personnel et de destruction qu’une entreprise alimentaire doit débourser pour retirer un produit du marché. » En revanche, elle ne couvre pas les dommages propres. L’expérience semble néanmoins démontrer que les dommages propres (de nature financière) peuvent être considérables, voire compromettre la survie de l’entreprise. C’est pourquoi Vanbreda recommande à ses clients du secteur de l’alimentation de souscrire une police contamination en plus de la police RC. « Outre les frais de rappel, elle couvre les dommages propres subis par l’entreprise », explique Charlotte De Bruyn.

2. Ne sous-estimez pas les capitaux à assurer

L’importance croissante de la couverture de responsabilité se traduit également par des contrats plus stricts. Les partenaires des entreprises alimentaires sont de plus en plus portés sur la sécurité et veulent éviter qu’un incident pousse l’entreprise alimentaire à la faillite. « Cela se traduit par une demande d’augmentation des capitaux assurés », indique Charlotte De Bruyn. « Aujourd’hui, il n’est pas rare que les capitaux assurés atteignent entre cinq et dix millions d’euros. Et lorsqu’il s’agit de traiter avec des entreprises américaines, ce montant est multiplié par deux, voire n’est soumis à aucune limite. »

3. Moins d’accidents = prime d’assurance réduite

L’entreprise alimentaire doit être attentive à ses actifs physiques, mais naturellement aussi à ses travailleurs. Dans une entreprise alimentaire, les primes de l’assurance accidents du travail obligatoire sont plus élevées que la moyenne en raison du risque de production. « Une ligne de production où des travailleurs utilisent des machines anciennes ou non sécurisées ou des couteaux tranchants pèse sur les statistiques », déclare Charlotte De Bruyn. « Une entreprise peut y remédier en investissant dans des machines modernes et donc plus sûres, mais cela ne garantit pas l’absence d’accidents. Il est indispensable d’investir en permanence dans des mesures de prévention. » Les entreprises alimentaires ont tout intérêt à mener une bonne stratégie de prévention des accidents, souligne Charlotte De Bruyn. « En tant qu’entreprise, vous voulez mettre vos travailleurs à l’abri des accidents. La protection du personnel constitue la priorité. Le Duty of Care (= devoir de protection auquel l’employeur est soumis) est très important pour bon nombre de nos clients. Ils veulent que les travailleurs se sentent bien, ce qui contribue d’ailleurs également à la stabilité et à la croissance. En outre, la pénurie de main-d’œuvre dont souffre le secteur constitue une autre raison pour laquelle il faut prévenir l’absentéisme. »

4. La numérisation de la production comporte des cyberrisques

La dernière étape de la production alimentaire consiste à emballer et à étiqueter les produits. La création des étiquettes est informatisée, de sorte qu’un cyberincident pourrait compromettre cette phase finale de la production. « En cas de piratage, même si vous parvenez à faire tourner vos machines, l’absence d’étiquetage peut vous empêcher de livrer vos produits », affirme Koen Van Weert, Senior Broker Property chez Vanbreda Risk & Benefits. « Mais nous assistons également à la numérisation d’un nombre croissant de lignes de production, ce qui permet aux criminels de les arrêter depuis l’extérieur. » Pour couvrir ce type d’incident, les entreprises alimentaires souscrivent une cyberassurance, tandis que le risque de fraude fait l’objet d’une police spécifique. « Un message WhatsApp falsifié, mais crédible dans lequel le CFO demande au comptable de transférer une grosse somme d’argent ne constitue pas un cyberincident, mais une fraude. Dans les entreprises alimentaires, il a déjà été question de grosses commandes livrées sur la base de messages frauduleux. Une police contre la fraude protège l’entreprise des conséquences de tels actes. »

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