L'activité agricole traditionnelle est indispensable à l'économie belge. Pour soutenir ce secteur, le gouvernement flamand a créé une assurance récolte en 2020. Elle offre une protection financière aux cultures lorsqu'elles sont touchées par la sécheresse, la pluie, la tempête, le gel, la glace et la grêle, entre autres. De tels phénomènes météorologiques – surtout s'ils se prolongent – peuvent avoir un impact significatif sur le rendement des cultures.
Trois ans après le lancement de l'assurance récolte, près de la moitié des fruiticulteurs flamands l'ont déjà souscrite. Auparavant, ils souscrivaient souvent l'assurance grêle traditionnelle et restent donc convaincus de l'importance de l'assurance contre les phénomènes météorologiques.
Les agriculteurs et les horticulteurs, mais aussi les entreprises de transformation de matières premières telles que les céréales ou les pommes de terre, se tournent de plus en plus vers une solution d'assurance. Veerle Geudens : « Avec elles, l'accent n'est pas tellement mis sur la récolte, mais sur l'approvisionnement et surtout sur la qualité des matières premières. Votre entreprise transforme-t-elle des matières premières de Flandre, mais aussi d'autres régions du monde, en bière, en frites ou en fourrage ? Si l'approvisionnement diminue ou si la qualité baisse en raison de récoltes décevantes, cela peut mettre à mal la continuité de votre activité. »
Notamment pour répondre aux exigences de qualité prédéterminées, une garantie de qualité est déjà incluse dans l'assurance récolte pour certaines cultures aujourd'hui. Par exemple, pour le lin, une plante souvent transformée dans l'industrie textile et automobile.
La chaîne d'approvisionnement d'une entreprise est généralement très complexe en raison du nombre de parties avec lesquelles elle travaille. Des fournisseurs de matières premières aux partenaires logistiques et aux négociants, chacun ayant ses propres activités et risques. Veerle Geudens : « Grâce à toutes sortes d'assurances les entreprises se couvrent contre leurs propres dommages et les dommages éventuels causés à des tiers, mais l'assurance contre les risques météorologiques reste parfois une inconnue. Cependant, nous voyons de plus en plus d'entreprises qui garantissent une partie de l'approvisionnement à travers des champs de culture qu'elles gèrent elles-mêmes. L'assurance récolte aide ces entreprises à minimiser l'impact financier des conditions météorologiques sur leurs activités. »
Pendant des années, le Fonds flamand des calamités a garanti la protection collective des récoltes des agriculteurs et des horticulteurs en cas de catastrophe naturelle reconnue. La couverture par ce fonds diminue peu à peu depuis plusieurs années pour faire place à la souscription d'une assurance récolte sur une base individuelle à partir de 2026. Veerle Geudens : « Il est de plus en plus évident qu'il est indispensable d'assurer les matières premières et les champs dans un contexte de changement climatique. Les entreprises peuvent choisir d'assurer leurs propres champs ou de soutenir leurs agriculteurs par le biais d'une assurance, tout comme le font les coopératives et les associations professionnelles. »
La prime d'assurance récolte varie en fonction de la culture, de sa taille, de l'emplacement du champ et de la couverture d'assurance choisie. Un exemple : une exploitation agricole en Campine souhaitant assurer 50 hectares de maïs paie environ 8 000 euros par an pour cela et a une franchise de 20 %. Le champ en Flandre est en gestion propre ? Si c'est le cas, une subvention gouvernementale peut être accordée. En 2020, la subvention était encore de 65 %.