Un Corporate Loss Prevention Manual (CLPM) est un document qui sert de fil conducteur à une entreprise pour développer une politique de prévention des incendies au niveau de l’entreprise. « Nous avons beaucoup de clients qui ont différents sites d’exploitation, souvent dans plusieurs pays », explique Christophe D’haeyere. « Certains sites sont inclus dans le groupe après un rachat, par exemple, et on constate alors souvent qu’il y a un amalgame de mesures de prévention des incendies au niveau du groupe. Certains sites sont très consciencieux à ce sujet, d’autres sont moins stricts. Avec un CLPM, nous examinons tous les sites et fixons les normes minimales que chacun doit respecter. »
Une telle approche présente trois avantages majeurs, selon Christophe D’haeyere. « Les assureurs souscrivent généralement des polices incendie au niveau du groupe. Ils déterminent donc aussi la prime de manière globale. Si une entreprise possède dix sites de production et que certains d’entre eux sont clairement en dessous de la norme, ces primes ou conditions peuvent être déterminantes, même si les autres sites sont parfaitement en ordre. Cela peut avoir un impact important sur la totalité du package d’assurance. Outre l’argument financier, il est également important pour le client de garantir autant que possible la continuité de ses activités. Il y a souvent des livraisons entre les sites. La perte d’un maillon de la chaîne menace la continuité de l’ensemble de l’entreprise. Enfin, le troisième avantage est que le CLPM et le tableau de bord associé permettent d’évaluer clairement au niveau du groupe où des investissements ciblés sont nécessaires. »
La première étape d’un CLPM consiste à identifier où se trouvent les problèmes critiques ou les points névralgiques sur les différents sites. « Souvent, en tant que courtier, et éventuellement avec la compagnie d’assurances, nous visitons les sites et les soumettons à un audit approfondi », explique Christophe D’haeyere. « Le résultat final des audits est une synthèse des points d’attention et d’action répartis en plusieurs catégories telles que la politique de prévention, les mesures de protection (par exemple, détection de fumée, sprinklers…) et l’aspect humain (formation, ordre et propreté…). »
En concertation avec le client, ce document constitue un manuel personnalisé permettant de convenir d’un ensemble d’exigences minimales applicables à toute l’entreprise. « Bien entendu, les différents sites peuvent aspirer à faire mieux que les exigences minimales fixées », souligne Christophe D’haeyere. « Lorsque tout le monde est au même niveau en matière de prévention, le CLPM est également un fil conducteur pour encore améliorer davantage les normes au niveau du groupe ; ce n’est pas une donnée unique et statique. Il est également très important d’impliquer tous les sites dans la rédaction du CLPM afin de créer un soutien suffisant. »
Lors de l’élaboration d’un CLPM, une entreprise ne doit pas se lancer à la légère. « Définir les normes, visiter les sites, rédiger le manuel, communiquer les directives à toutes les parties prenantes, évaluer les actions entreprises et fournir un retour d’information à tous les sites… Cela prend du temps. Cela dépend aussi beaucoup du type d’entreprise : quelles sont ses activités ? Combien de sites l’entreprise possède-t-elle et quelle est leur taille ? En tout cas, chaque document est fait sur mesure, il n’y a pas deux entreprises vraiment identiques. »
Jusqu’à il y a quelques années, les entreprises pouvaient faire un choix parmi les assureurs qui leur offraient les meilleures conditions. Toutefois, dans la situation actuelle du marché, ce sont les compagnies d’assurances qui décident si elles veulent encore assurer certaines entreprises et à quelles conditions. De ce point de vue, le CLPM peut être un argument supplémentaire pour convaincre les compagnies d’assurances et optimiser les conditions de la police.
« C’est aussi la valeur ajoutée d’un partenaire tel que Vanbreda », déclare Christophe D’haeyere. « Nous connaissons nos clients et sommes proches d’eux. En élaborant un tel manuel, nous répondons aux attentes des compagnies d’assurances sans perdre de vue les besoins et la réalité quotidienne du client. C’est ainsi que nous protégeons l’assurabilité de nos clients, aujourd’hui et à l’avenir, et que nous contribuons à assurer la continuité de leurs activités. »