Ce règlement, en vigueur depuis le 11 février 2025, remplace l’ancienne directive (relative aux emballages et aux déchets d’emballages 94/62/CE). Il vise à minimiser l’impact environnemental des emballages en renforçant les règles relatives à la composition, la conception, la recyclabilité et la réutilisation de ces derniers. La principale différence réside dans le fait qu’un règlement s’applique directement dans tous les États membres de l’UE, sans permettre aux gouvernements nationaux de l’interpréter. Cela garantit une aprecyclabilitéproche uniforme à travers toute l’UE.
Les entreprises du secteur alimentaire sont confrontées au défi d’étendre la durabilité à leur processus d’emballage. Ce défi est également créateur d’opportunités. Il leur permet de se démarquer, d’accroître la valeur de leur marque et de pénétrer de nouveaux marchés.
Il va de soi que toutes ces ambitions écologiques entraînent de nouveaux risques qu’il convient d’examiner attentivement. Nous en identifions trois :
- La complexité de la traçabilité
La traçabilité constitue un pilier essentiel de la durabilité. Les consommateurs veulent savoir d’où viennent leurs aliments, comment ils ont été produits et l’impact qu’ils portent sur l’environnement et les communautés locales.
La mise en œuvre d’un système de traçabilité fiable se révèle complexe, en particulier pour une chaîne d’approvisionnement mondiale comportant de nombreux maillons. Les entreprises doivent investir dans la technologie, les processus et la collaboration avec les fournisseurs pour garantir une chaîne d’approvisionnement transparente et fiable.
À défaut, elles s’exposent à des atteintes à leur réputation, des rappels de produits et des actions en justice.
- Les nouveaux matériaux
La recherche de matériaux d’emballage durables a débouché sur des solutions innovantes, telles que les bioplastiques, les emballages compostables et les matériaux recyclés. De nombreuses entreprises alimentaires font figure de pionnières dans ce domaine.
Bien que prometteuses, ces alternatives comportent également de nouveaux risques. Ainsi, les bioplastiques peuvent entraîner des exigences spécifiques en matière de traitement et de recyclage, tandis que les emballages compostables peuvent ne pas convenir aux systèmes de gestion des déchets existants. De plus, la migration de substances provenant de matériaux recyclés dans les aliments peut constituer un risque pour la sécurité alimentaire. La fonction première de l’emballage reste bien sûr de protéger le produit des moisissures, bactéries, etc.
- Le réchauffement climatique
Le changement climatique représente une menace sérieuse pour l’industrie alimentaire. Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur, peuvent impacter négativement la production agricole. Cela peut entraîner des pénuries, des hausses de prix et des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
Les entreprises doivent se préparer à ces incertitudes en investissant dans des pratiques agricoles adaptées au climat, dans la diversification des sources d’approvisionnement et dans des stratégies de gestion des risques. Ces deux derniers aspects, en particulier, ont souvent un impact majeur sur la survie des entreprises du secteur alimentaire en cas de catastrophe.
En plus d’affecter la production et la chaîne d’approvisionnement, le climat influence également de manière palpable le marché de l’immobilier commercial. Il va sans dire que les dommages causés par le changement climatique affectent les résultats d’exploitation et la continuité des activités des entreprises de transformation alimentaire ou des fournisseurs. Les propriétaires, les exploitants et les gestionnaires doivent donc être conscients des nouveaux risques. Quels sont les éléments assurés ou non en cas d’inondations, de précipitations extrêmes, de sécheresse et de tempête ? Il peut être intéressant, par exemple, d’effectuer une analyse climatique, afin d’y adapter les projets de construction existants ou futurs.
Investir dans la durabilité est essentiel pour l’avenir de l’industrie alimentaire, mais il importe aussi de reconnaître et gérer les risques y liés. Une gestion des risques réfléchie s’impose, de même qu’un réajustement des mesures de prévention.
Une solution d’assurance adéquate est donc indispensable. Votre entreprise a-t-elle déjà envisagé les risques suivants ?
- La responsabilité du fait des produits : les risques liés aux nouveaux ingrédients ou matériaux d’emballage sont-ils suffisamment couverts par votre assurance responsabilité du fait des produits ?
- La contamination des produits : outre votre responsabilité pour les dommages causés aux tiers, êtes-vous assuré pour vos propres sinistres en cas de contamination ?
- Les pertes d’exploitation : êtes-vous prêt à faire face aux conséquences financières d’une rupture de la chaîne d’approvisionnement due au changement climatique ? Ou d’une cyberattaque ? Ou encore d’une panne de vos systèmes de réfrigération ?
- La responsabilité environnementale : les risques de dommages environnementaux dus à de nouveaux processus de production sont-ils (suffisamment) couverts ?
- L’atteinte à la réputation : quelles sont les conséquences potentielles d’une mauvaise publicité concernant la durabilité de vos produits ou de vos activités ?
Il est essentiel de réexaminer régulièrement les stratégies de gestion des risques et les solutions d’assurance de votre entreprise et de les adapter à l’évolution des risques liés aux activités commerciales durables.
Une analyse approfondie des risques, en collaboration avec un courtier en assurances expérimenté, est recommandée afin de garantir une protection adéquate contre les conséquences financières d’éventuels sinistres, rappels de produits et autres incidents. Vous pourrez ainsi investir en toute confiance dans un avenir durable.
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