Une bonne assurance hospitalisation représente une importante sécurité financière pour de nombreux travailleurs en cas de frais médicaux conséquents. Pourtant, les chiffres d’Assuralia montrent que près de 20 % (19,1 %) des dépenses totales de santé en 2018 étaient finalement à la charge du patient. Plus des deux tiers de ces dépenses (68,4 %) sont des frais ambulatoires. Pour mieux comprendre ce type de frais, Vanbreda Risk & Benefits a procédé à un large échantillonnage dans son portefeuille d’assurés disposant d’un plan ambulatoire.
« Nous avons constaté qu’un adulte rentre en moyenne 360 euros par an de frais éligibles au remboursement par le biais d’un plan complémentaire couvrant les frais ambulatoires », déclare Evelyne Lauwers, Deputy Director Health Care Consultancy chez Vanbreda Risk & Benefits. « Pour les enfants, c’est environ la moitié. »
Vanbreda Risk & Benefits a constaté un glissement des hospitalisations vers les soins ambulatoires. Les traitements, les opérations et les examens sont de plus en plus souvent proposés en ambulatoire, alors qu’ils devaient auparavant être effectués à l’hôpital. En conséquence, une partie des frais médicaux auparavant remboursés par l’assurance hospitalisation échappe maintenant à cette couverture. En outre, l’attention accrue portée à la santé a entraîné une augmentation de la demande de soins préventifs, qui ne font pas partie du paquet d’assurance standard.
« Les traitements, interventions et examens sans hospitalisation ont un impact financier pour le patient », explique Evelyne Lauwers. « Mais, dans le même temps, les gens vont aussi plus rapidement chez le psychologue, le diététicien, le podologue ou l’orthophoniste, par exemple. De même et sans surprise, la demande de vaccinations va probablement augmenter. »
Les employeurs ont déjà compris la nécessité des plans ambulatoires, selon une étude de Vanbreda Risk & Benefits. En 2011, 1 employeur sur 7 avait souscrit un plan ambulatoire pour ses travailleurs. En dix ans, nous constatons que ce chiffre a plus que doublé pour atteindre 34 % en 2021. Sur les 360 euros que les assurés rentrent annuellement pour des frais ambulatoires, près d’un quart concerne des frais de consultations ou de prestations auprès de médecins. Un autre quart est consacré aux frais pharmaceutiques et parapharmaceutiques.
Les soins dentaires figurent en tête de liste des frais qui seraient encore souvent à la charge du patient sans un plan ambulatoire. C’est pourquoi ils jouent généralement un rôle important dans la décision de prendre un plan ambulatoire. Un examen des frais montre que, chez les adultes, une grande partie de ces frais (62,5 %) peut être attribuée aux prothèses (fixes et amovibles). Chez les enfants, les frais les plus importants en termes de soins dentaires se situent au niveau de l’orthodontie (85 %).
Les frais dentaires représentent 25,5 % des frais ambulatoires totaux chez les adultes et 30 % chez les enfants. Cette part est donc presque aussi élevée que celle des consultations et prestations de médecins et des frais pharmaceutiques et parapharmaceutiques.
« Notre analyse du type de couverture ambulatoire montre que le choix se porte de plus en plus sur un paquet ambulatoire complet incluant une intervention dans les frais optiques et dentaires », confirme Evelyne Lauwers. « Alors qu’en 2011, un tel paquet représentait encore environ la moitié des plans ambulatoires existants dans notre portefeuille, cette part est passée à plus de 75 % en 2021. Ces chiffres montrent qu’un plan ambulatoire est devenu plus qu’une option coûteuse. De nombreux employeurs réussissent, grâce à cette couverture, à offrir une réelle valeur ajoutée à leurs travailleurs. »